B-La rétine

La rétine

1. L'organisation de la rétine.

La rétine tapisse le fond du globe oculaire et est une membrane d'une épaisseur comprise entre 0,1 et 0,4mm (partie colorée dans notre vidéo de la dissection d’un œil de bœuf). Elle est donc extrêmement fine. La rétine est parcourue par de nombreux vaisseaux sanguins et elle est composée de centaines de millions de cellules nerveuses photoréceptrices. Ce sont ces cellules qui perçoivent les lumières, les couleurs, les formes et les mouvements. Elles assurent aussi la vision de nuit.

La rétine transforme les rayons lumineux en messages nerveux transmis au cerveau grâce au nerf optique. Elle est formée de 3 couches distinctes. La première couche est composée de cônes et de bâtonnets, la deuxième est appelée tâche jaune ou fovéa, c'est elle qui va permettre de déterminer le mouvement et le détail des couleurs. La troisième couche est formée d'un grand nombre de cellules ganglionnaires (type de neurones) suivies par des fibres nerveuses reliées entre-elles, il s'agit du nerf optique. La rétine est également composée d'une tâche aveugle.

« La tâche aveugle est une petite tâche en forme d’ovale située à la rétine de l’œil, à l’endroit où le nerf optique rejoint le globe oculaire. Dans cette zone, il n’y a pas de sensibilité aux rayons lumineux du fait de l’absence de cellules réparatrices. » (doctissimo.fr)

En effet la tâche aveugle, appelée également ‘point aveugle’ ou encore ‘tâche de Mariotte’, se trouve au départ du nerf optique et est une zone où les objets ne sont pas perçus.


         

C’est au XVIIème siècle que Edme MARIOTTE, physicien français, disséqua un œil humain et découvrit la tache aveugle de notre œil. Mariotte émet alors l’hypothèse que, celle-ci étant dépourvue de cellules photoréceptrices, la lumière ne devait pas actionner cette région de la rétine. D’après lui chaque œil aurait un point aveugle : « une petite région du champ visuel où il est aveugle ». Ce qu’il démontre avec son expérience (ci-dessous).


  1. Fermer l’œil droit et fixer le + avec l’œil gauche.
  2. Se rapprocher ou se reculer de l’image lentement tout en continuant de fixer le +.
  3. Le point noir devrait disparaître lorsqu’il passe sur le point aveugle.


Cependant, nous pouvons remarquer que le point noir disparaît lors de cette expérience et est remplacé par du blanc, alors que nous devrions ressentir comme un vide. En effet, le cerveau compense cette tâche aveugle par des informations qu’il trouve dans notre environnement.


Une autre expérience avec des effets différents :


  1. Fermer l’œil droit et fixer le + avec l’œil gauche.
  2. S’avancer ou se reculer de l’image lentement tout en continuant de fixer le +.
  3. Seule une ligne continue devrait être perçue.

L’effet est encore plus saisissant avec l’expérience ci-dessus puisque le cerveau complète totalement cette ligne.

L’image que nous donne le cerveau est parfois loin de l’image réelle. Cette fausse information est dans certain cas la cause d’accidents (de la route par exemple).

 2. La structure et la propriété des cônes et des bâtonnets.

Dans un œil humain, il y a environ 6 millions de cônes et 120 millions de bâtonnets.

Les cônes et les bâtonnets sont des photorécepteurs de la rétine chargés de transmettre les lumières perçues au cerveau grâce au nerf optique.

Chaque cône, qui a besoin de beaucoup de lumière pour fonctionner, a une spécialité qui est de percevoir une seule couleur. Il en existe donc trois types, pour les 3 couleurs primaires, c’est-à-dire qu’une sorte de cône réagit à la couleur rouge, une autre à la couleur verte et encore une autre au bleu.

Les bâtonnets se trouvent entre les cônes et, réagissent, quant à eux, aux plus faibles lumières uniquement. Ils sont actifs la nuit et ne perçoivent pas la couleur : c’est la raison pour laquelle la nuit nous voyons en tons d’échelle de gris.


Ce sont les disques, qui se trouvent dans les segments externes des cônes et bâtonnets, qui absorbent la lumière permettant ainsi d’actionner ces photorécepteurs.

Les cônes et les bâtonnets se trouvent dans la fovéa (région au niveau de la rétine qui permet de voir les objets avec netteté et précision).

Les rayons lumineux traversent la cornée, puis l’humeur aqueuse, puis le cristallin, ensuite le corps vitré (1), et enfin arrive aux photorécepteurs (2).

Les disques des bâtonnets contiennent de la rhodopsine et les disques des cônes contiennent des opsines. Ces protéines changent de forme lorsque la lumière arrive, produisant ainsi l’activation d’autres protéines et différents changements comme l’envoi d’un signal visuel. Ce signal atteint ensuite le segment interne du bâtonnet ou du cône (3) et est ensuite transmis à des cellules nerveuses qui passent par le nerf optique (4) et donne l’information alors créée pour le cerveau (5).

Comme on peut le constater sur le schéma, ces cônes et bâtonnets sont placés « à l’envers » puisque le segment interne est placé vers l’œil et le segment externe est placé vers le nerf optique alors que ce dernier reçoit l’information en premier.

Cette disposition a une logique. Premièrement parce que les disques des cônes ou des bâtonnets sont régénérés constamment pour que le système visuel soit gardé en bon état. Ensuite, les disques étant placés à côtés de l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR, qui se trouve à l’arrière de l’œil), ils permettent d’absorber la lumière diffusée par cet EPR et donc rendre la vision plus nette. Cet EPR protège également les cônes et les bâtonnets de l’effet néfaste de certaines lumières.


Donc nous pouvons en conclure que les cônes et les bâtonnets ont un rôle majeur dans notre œil, puisque ce sont eux qui sont à l’origine des couleurs que le cerveau assimile à chaque objet.



 

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